“Je ne peux pas et je ne veux pas rester illettrée devant un si grand message”, avait écrit un jour Chiara Luce, en faisant allusion au livre de l’Évangile. Voici l’expérience qu’elle a faite avec sa grand-mère paralysée.
«De même que celui qui ne connaît pas les quelques lettres de l’alphabet ne sait pas écrire, celui qui n’assimile pas une à une les paroles de l’Évangile, ne sait pas écrire le Christ avec sa vie.» Chiara Lubich – Paroles aux gen, Città Nuova Editrice, 1969
J’ai une grand-mère paralysée, et chacune de ses petites-filles doit aller la voir de temps en temps. Mais j’ai compris que, si je voulais être une vraie gen, je devais faire quelque chose de plus. J’ai alors décidé d’y aller plusieurs jours de suite pour lui tenir compagnie. La lecture de la phrase de l’Évangile: “Tout ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les miens…”, a été un tremplin pour moi. Après l’école, je suis rentrée chez moi. En montant les escaliers, j’étais un peu en colère parce que je devais perdre tout ce temps, mais j’ai dit mon oui. Et en les redescendant pour rentrer à la maison, j’avais une très grande joie dans le cœur!
Albissola, 15 février 1983
Sa maman témoigne:
“Aller chez sa grand-mère paternelle (elle habitait la même maison, à l’étage au-dessus) lui coûtait un peu, parce que ma belle-mère n’avait pas de sympathie pour ma fille. Peut-être aussi parce que, depuis la naissance de Chiara, j’avais moins le temps de prendre soin d’elle. En montant les escaliers, Chiara répetait: “Je vais voir Jésus.”