Même un contretemps, qui l’empêche d’aller à Savone pour voir un film avec ses amis, devient, pour Chiara Luce, une occasion de “dire oui à Jésus Abandonné et de sourire”.
Avec mes camarades de classe, ces derniers jours, nous avions décidé d’aller au cinéma à Savone voir “L’histoire sans fin”. J’étais très contente d’y aller, parce qu’on m’avait raconté que c’était un très beau film, et c’était aussi l’occasion de passer du temps ensemble, entre camarades, pour renforcer l’amitié avec ceux qui habitent loin. Mais, le jour où nous avions prévu d’y aller, il s’est mis à neiger, et le bus qui devait nous emmener à Savone ne partait pas. Nous étions tous très contrariés et nous sommes rentrés chez nous.
Peu après, je vois passer le bus. Il avait changé d’idée et il était parti, mais maintenant il était trop tard.
Immédiatement, je me suis mise en colère, puis j’ai compris que c’était le moment de dire oui à Jésus Abandonné et de sourire. Tout de suite après, une de mes camarades me téléphone, furieuse à cause de ce qui s’était passé, et elle était si énervée qu’elle disait des gros mots. Je l’ai aimée jusqu’au bout et je lui ai dit que ce n’était pas la peine de se fâcher. Je lui ai dit que moi, j’étais heureuse, parce que j’avais réussi à dépasser ma souffrance en allant vers les autres. Elle est restée pensive, puis elle m’a dit: merci!
Albissola, 6 février 1985